Emmanuel Korir vise le record du monde de David Rudisha

eugene - Emmanuel Korir n’avait que 17 ans lorsque David Rudisha surprit le monde entier dans le stade olympique de Londres en 2012. À l’époque, David Rudisha, qui n’avait que 23 ans, franchit la ligne d’arrivée en 1’40’’91 pour devenir le premier homme sous les 1’41 au 800 m à l’issue d’une des courses les plus spectaculaires de l’histoire olympique.

Nijel Amos, du Botswana, s’emparait de la deuxième place, avec un chrono qui lui valut de devenir, à égalité avec l’actuel président de World AthleticsSebastian Coe, le troisième homme le plus rapide de l’histoire sur 800m.

 

Désormais, pour Emmanuel Korir, la prochaine mission, après avoir remporté deux médailles d’or consécutives aux Jeux olympiques de Tokyo et aux Championnats du monde en Oregon, sera de battre le record de David Rudisha, établi de longue date.

À Eugene, interrogé après avoir offert au Kenya sa deuxième médaille d’or, Emmanuel Korir, 27 ans, qui est le sixième homme le plus rapide de l’histoire sur 800m, a estimé que le record de David Rudisha, vieux de 10 ans, peut être battu dans le futur.

« Après avoir gagné à Tokyo et en Oregon, je veux maintenant tenter quelque chose d’extraordinaire : battre le record de Rudisha. Mon objectif est de continuer à courir pendant les dix prochaines années », a déclaré Emmanuel Korir, qui est basé aux États-Unis.

« Je pense que nous avons encore assez de temps pour nous rapprocher de ce record ou même le battre », a ajouté l’athlète, qui, lors de sa finale, est parvenu à se frayer un chemin vers le devant du peloton à environ 150 mètres de l’arrivée avant de dépasser le Canadien Marco Arop dans la dernière ligne droite pour signer une victoire en 1’43’’71.

L’Algérien Djamel Sedjatis’est contenté de la médaille d’argent en 1’44’’14, tandis que Marco Arop s’est paré de bronze en 1’44’’28.

L’homonyme et compatriote de Korir, Emmanuel Wanyonyi, a manqué le podium d’un

cheveu avec une quatrième place.

Emmanuel Korir a dédié sa médaille en Oregon aux fans kenyans qui l’ont soutenu depuis le début. « Ce n’est pas seulement pour moi, c’est pour tous les Kenyans. Où qu’ils soient, ils doivent être en train de faire la fête. Je souhaite remercier les fans kenyans pour leur patience et leur demander de continuer à apporter leur soutien où que nous allions, ça nous tient à cœur. », a-t-il déclaré. Emmanuel Korir a également tenu à féliciter ses compatriotes Wycliffe Kinyamal et Emmanuel Wanyonyi pour leur combativité, même si les médailles leur ont échappé.

« Ces gars-là sont aussi exceptionnels. Nous étions la meilleure équipe et nous sommes tous arrivés en finale avec un titre de champion. Wanyonyi est champion chez les juniors et je suis le champion olympique ; Kinyamal est le champion des Jeux du Commonwealth. Courir avec les meilleurs du monde dans une finale constitue en soi un accomplissement majeur. »

Alex ISABOKE


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